

Conférence : Quand les Allemands voulaient voler la tapisserie de Bayeux
La Tapisserie de Bayeux a intrigué les nazis au point qu’Himmler ordonna son transfert en Allemagne en juin 1944.
Pourquoi les Allemands s’intéressaient-ils tant à cette broderie qui relate la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant ?
Qu’espéraient-ils trouver en étudiant et photographiant sous tous ses angles ce chef-d’œuvre du Moyen Âge ?
Les nazis y voyaient-ils un lien avec les Vikings ou la « race nordique » capable de justifier leurs théories aryennes ?
À travers cette histoire rocambolesque de la Tapisserie de Bayeux, de 1940 à 1944, Jean-Charles Stasi revient aussi sur ces études pseudo-scientifiques menées par des universitaires nazis au service d’Heinrich Himmler ou d’Alfred Rosenberg.
À l’issue de la soirée, une vente-signature du livre de Jean-Charles Stasi, « Le vol de la Tapisserie de Bayeux. L’incroyable projet des nazis » sera organisée.
Juin 1944. Heinrich Himmler, chef de la SS, ordonne le transfert de la Tapisserie de Bayeux à Paris. L’insurrection de la capitale, en août 1944, sauve ce chef-d’œuvre d’un départ pour l’Allemagne. Premier récit complet digne d’un roman d’aventure !
La Tapisserie de Bayeux est en réalité une broderie. Œuvre majeure de l’art occidental, elle relate, par ses nombreux détails et sur une longueur d’environ 68 mètres, les préparatifs de l’invasion de l’Angleterre par le duc Guillaume de Normandie (v. 1027-1087) et sa victoire à Hastings (1066), qui lui permettra de monter sur le trône d’Angleterre et d’entrer dans l’Histoire sous le nom de Guillaume le Conquérant.
Très intéressé par cette œuvre monumentale, Heinrich Himmler souhaite l’étudier afin d’y trouver des preuves supplémentaires de la supériorité de la « race nordique », les Nazis se considérant comme les descendants des Vikings. Le professeur Herbert Jankuhn, de l’institut scientique de recherche allemand l’Ahnenerbe (« Héritage des ancêtres »), dépendant de la SS, est l’homme chargé de l’analyser. Le 8 juin 1941, il arrive à Bayeux accompagné d’un spécialiste des broderies médiévales, d’un peintre et d’un photographe.
À travers de nombreuses péripéties, Jean-Charles Stasi nous conte à tambour battant l’histoire de cette miraculée de la guerre, à laquelle la ville de Bayeux doit sa notoriété internationale depuis plusieurs siècles.